
Ces étudiants des deux sexes seront
déployés dans les lycées et écoles nationales, situés dans les confins
les plus reculés des dix départements géographiques du pays pour une
période de probation d’un an. Ils intègreront définitivement le système,
après avoir satisfait un ensemble des exigences qui leur incombent au
cours de leur période probatoire.
Cette décision conjointe du
ministère de l’Éducation nationale et de l’École normale supérieure, est
issue d’un protocole d’accord qui avait été signé le 22 mai dernier
entre les deux entités, compte tenu de l’importance des besoins en
personnel formé pour les niveaux d’enseignement et en études, analyses
et évaluation du fonctionnement de l’institution scolaire liés à la
refondation du système.
Une décision qui, selon les responsables
du MENFP, est placée dans le contexte du Plan opérationnel (PO)
2010-2015, élaboré dans la foulée des recommandations du rapport du
groupe de travail sur l’éducation et la formation, suite au séisme du 12
janvier 2010, prônant la refondation du système éducatif, du
préscolaire à l’enseignement supérieur.
Pour le ministre Vanneur
Pierre, le directeur général Denis Cadeau et le directeur de
l’Enseignement secondaire, M. Jackson Pléteau, c’est une grande première
dans les annales de l’histoire des échanges entre le ministère de
l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) et de
l’École normale supérieure (ENS).
Selon le ministre, la qualité
de l’éducation n’est pas bonne. Aussi, croit-il, la contribution de tout
un chacun s’avère nécessaire pour arriver aux objectifs visant
l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans les salles de
classe.
« Il y a un défi énorme à relever. Nous voulons nous
assurer aujourd’hui que nos enfants des lycées, des écoles nationales et
des collèges du pays apprennent ce qu’ils doivent apprendre », a-t-il
dit, tout en appelant les stagiaires au passage à faire preuve de
responsabilité.
D’après le directeur de l’Enseignement
secondaire, M. Jackson Pléteau, cette démarche vise également à
promouvoir les compétences intellectuelles et professionnelles.
«
Le ministre, dans sa mission de réaffirmer l’école haïtienne, a vite
compris que l’éducation de qualité dont nous sommes en quête, ne peut
pas se concevoir sans une masse critique capable de construire des
compétences disciplinaires et transversales », a fait comprendre le
directeur Pléteau.
Conscient pour sa part, de la réalité à
laquelle ces stagiaires vont s’affronter, le directeur général Denis
Cadeau leur a prodigué des conseils salutaires et leur promet
l’encadrement adéquat du ministère et des directions départementales
d’éducation.
« Vous allez mettre vos connaissances au profit des
élèves des lycées et des écoles nationales de la République ayant un
troisième cycle. Vous allez porter secours aux enfants qui ont soif
d’éducation. Je vous encourage à bien remplir cette mission », a déclaré
le numéro 2 du ministère de l’Éducation nationale, avant d’inviter les
normaliens à surmonter dorénavant les difficultés auxquelles ils vont
faire face.
Prêts à apporter leur encadrement si nécessaire à nos
jeunes enfants, les étudiants ont applaudi cette initiative qui,
disent-ils, témoigne de la volonté et de l’intérêt des nouveaux
dirigeants du MENFP de vouloir améliorer la qualité de l’enseignement du
système éducatif. Cependant, ils ont exprimé clairement des
préoccupations aux responsables concernant leur avenir dans le métier
d’enseignant.
Texte et photo : Alix Laroche Source: HPN
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