![]() |
Le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe |
Le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe présentera, début
janvier 2014, le nouveau bilan de son gouvernement devant l’Assemblée
nationale. A l’occasion des fêtes de Noël, il a comptabilisé un certain
nombre d’acquis, surtout au niveau économique et esquissé quelques
lignes de sortie et d’arrivée . Toujours accroché à la notion de
croissance, le Premier ministre Laurent Lamothe a tenu, durant sa
journée de travail à la Primature ce 23 décembre 2013, à rappeler à un
groupe de visiteurs quelques-uns de ces cheminements et bilans, ne
cachant pas sa satisfaction.
Le montant des réserves de change
demeure durant les fêtes de fin d’année en décembre 2013 à un niveau
assez confortable, soit 1 milliard 132 millions de dollars US, avec des
ratios de rentabilité bancaire qui se sont considérablement améliorés.
Selon une mission du Fonds monétaire international, conduite par Gabriel
Di Bella, au début de décembre 2013 , il a été reconnu que le produit
intérieur brut (PIB) s’est accru d’environ 4% au cours de l’année
fiscale 2013 sous l’effet de la reconduction des dépenses de
reconstruction, d’un accroissement des exportations de textile, et d’un
résultat meilleur que prévu pour l'agriculture.
L'inflation, qui
avait culminé à près de 8% après la sécheresse et les tempêtes de
l'année précédente, s’est établie à 4,5% au terme de l’année fiscale
2013, en raison d’une stabilisation des prix des matières premières et
d’un resserrement de la politique monétaire plus tôt dans l'année.
Le
programme de réformes structurelles a progressé. En particulier, des
mesures importantes ont été prises vers la création d'un Compte unique
du Trésor (CUT), qui renforcera l'efficacité des dépenses, la maîtrise
et la gestion de la trésorerie. Le FMI a également affirmé que les
efforts pour lutter contre la fraude fiscale devraient redoubler afin
d'assurer une perception des recettes plus vigoureuse, ce qui semble
essentiel pour compenser une baisse progressive de l'aide étrangère. En
outre, la consolidation continue de la gestion des finances publiques
permettra d’associer plus efficacement les dépenses publiques, la
croissance et la réduction de la pauvreté.
Le FMI et l’Etat
haïtien auront à reprendre leurs travaux en janvier 2014 afin de
finaliser les discussions qui s’inscrivent dans le cadre des réformes
annoncées. Notons que la BRH a mis sur le marché 112 millions de dollars
américains afin de stabiliser la gourde en 2013 sur la demande du
gouvernement, qui a fourni de nombreux efforts, ce qui lui a permis
d’augmenter sa réserve estimée à 1.3 milliard de dollars. Le taux de
change a connu une évolution stable autour de 43,71 gourdes.
L’une
des décisions marquantes de l’année a été le relèvement d’un point de
pourcentage du taux de réserve obligatoire sur les passifs libellés en
gourdes. Il s’en est suivi une amélioration significative du climat des
affaires, la réduction des coûts de production par l’amélioration des
transactions commerciales et des réformes nécessaires à la promotion des
exportations.
Cette année, près de 50 projets d’investissements
privés ont vu le jour pour un montant de 698 millions de dollars
américains, dont 473 millions en provenance d’investisseurs nationaux et
225 millions d’investisseurs étrangers, soit une augmentation de plus
de 25 % par rapport à l’année dernière. Des avancées qui sont dues non
seulement à la rationalisation des dépenses de l’État mais également aux
réformes économiques (lutte contre la corruption et la contrebande,
entre autres), sans oublier une importante réforme des finances
publiques.
L’augmentation de l’offre agricole, notamment de la
production des céréales et des vivres alimentaires, a joué un rôle
prépondérant dans la stabilité des prix sur le marché et la réduction de
l’inflation durant l’année 2013. Le gouvernement, dans son souci de
dynamiser l’agriculture, entend continuer à accompagner les paysans, qui
sont invités à travailler ensemble en vue de bénéficier du « Fonds de
participation » inséré dans le budget de la République à cet effet.
A
noter que les exportations du pays ont augmenté de près de 20% en 2013
et le déficit budgétaire est sous contrôle. Le Premier ministre a invité
toutes les entités de l’État à conjuguer leurs efforts en vue de tenir
les performances de cette année et les améliorer au cours de l’année
2014.
Le gouvernement veut doubler le revenu per capita en vue de
sortir la population de la misère, a précisé M. Lamothe. Aussi
entend-il atteindre un taux de croissance à 2 chiffres : « Cet objectif
est réalisable ! » Il convient aussi de souligner qu’au niveau
industriel les fabrications de produits alimentaires, de bois, de
produits chimiques et les ouvrages métallurgiques ont crû respectivement
de 6.5 %, 12.6 %, 9.4 % et de 19.2 %; une bonne prestation de toutes
les branches d’activité de ce secteur, notamment, commerce de véhicules
automobiles (2.2 %), de gros de produits alimentaires (7.1 %),
d’articles et appareils d’équipement domestique (2.8 %) et de
quincaillerie (7.7 %). Par contre, il est intéressant d’attirer
l’attention sur le fait qu’il y a eu une baisse de l’indice de la valeur
moyenne des importations de 2.1 % en glissement annuel et de 2.6 % par
rapport au dernier trimestre.
Il reste encore du chemin à
parcourir puisque nous ne sommes toujours pas au pays d’Alice, « au pays
des merveilles » mais les perspectives demeurent excellentes pour 2014,
« Haïti étant en chantier » et son environnement s’annonce différent
en 2014 avec les nouvelles inaugurations qui s’amènent. Le pays se
trouve dans une meilleure situation que l’année dernière, il progresse
et le Père Noël se montre déjà plus heureux…
Leon Francois Cazeau
Primature - Bureau du Premier Ministre
Source : RTVC
Aucun commentaire:
Publier un commentaire